(source allegee: Wikipedia)
Le 9 av a toujours lieu le meme jour de la semaine que celui du premier jour de Pessa'h et ne peut donc jamais tomber un lundi, un mercredi ou un vendredi.
Sa durée s'étend du coucher de soleil (shkiyat ha'hama) du 8 av au moment de la sortie des étoiles (tzet hakokhavim) du 9 av, équivalant à environ vingt-quatre heures et demie.
Le jeûne n'ayant cependant pas été fixé par la Torah mais par les prophètes et les rabbins, il n'y a pas de délais supplémentaires avant et après le jeûne, comme c'est le cas à yom kippour.
La décision de travailler ou non le 9 av relève de la coutume locale bien qu'il soit déconseillé et, dans le cas des érudits, interdit.
De nos jours, on évite de travailler la première partie de la journée et on restreint le travail dans la seconde partie
La veille du 9 av
Le 8 av, l'on veille, on évite de se promener et on n'étudie plus que des sujets tristes
La seouda mafseket doit être prise à l'approche du soir ; on s'assied sur le sol et on prend un repas frugal, constitué traditionnellement de pain trempé dans la cendre et d'un œuf dur froid (d'autres plats sont possibles, tant qu'on ne prend qu'un seul plat cuit et qu'il ne contienne pas de viande).
La journée du 9 av
Les règles concernant le 9 av s'appliquent dès le crépuscule du 8.
La synagogue est dépouillée de ses ornements (rideau de l'arche, nappe de la table de lecture de la Torah, etc.), plongée dans une quasi-obscurité et les orants se comportent comme des endeuillés, déchaussés et assis sur des chaises basses.
Du fait de la gravité du jour, les restrictions ne se limitent pas, contrairement aux autres jeûnes publics, à la privation de nourriture et de boisson (par ailleurs, même les femmes enceintes et les nourrices, mais non les malades et les femmes ayant accouché depuis moins d'un mois, y sont astreintes, pour autant qu'elles n'encourent aucun risque. Elles portent aussi sur les baignades, les onctions, le port de semelles de cuir et les rapports conjugaux.
L’étude de la Torah (comprenant, outre la Bible et ses commentaires, la Mishna, le Midrash, le Talmud, la Aggada et la Halakha) est déconseillée dès la mi-journée du 8 av et interdite ensuite, en dehors du Livre de Job, du Livre des Lamentations, de leurs commentaires, des passages attristants du Livre de Jérémie, d’Eikha Rabba, du chapitre du traité Moëd katan traitant des lois du deuil etc. et des passages d'étude inclus dans la liturgie quotidienne.
Toute ablution de convenance est défendue, même à l'eau froide ; se laver les doigts à son réveil, pour la prière, après ses besoins, pour des raisons médicales ou parce qu'ils sont salis est autorisé.
Il est défendu de saluer son prochain ou de lui envoyer des cadeaux : on répond cependant à voix basse à l'ignorant ou au non-juif afin de ne pas les froisser. Les sorties non nécessaires sont déconseillées.
Le matin du 9 av
Au matin, on prie sans Tefillin et sans Talit car il s'agit d'ornements et cela ne convient pas à un deuil (cette coutume n'est pas suivie par les séfarades vivant a Jérusalem).
L'après-midi du 9 av
L'atmosphère de deuil s'allège l'après-midi : il devient permis de fumer (discrètement chez soi), de travailler, y compris pour son commerce (bien que les pieux l'évitent), de ne plus s'asseoir par terre et de commencer à préparer le repas.
Lors de l'office de l'après-midi, on prie avec le châle et les tefillin et on récite ce qu'on n'a pas dit le matin.