vendredi 23 septembre 2011

VEILLE DE ROCH HACHANA


1. Les fervents ont l'usage de jeûner la veille de Roch Hachana, afin de recevoir Roch Hachana le coeur soumis et purifié.


2. Ce jeûne commence à partir de l'aube, et on peut manger jusqu'à ce moment là si on a veillé toute la nuit, mais si après avoir dormi on interrompt son sommeil, comme par exemple pour aller aux Séli'hot, on ne pourrait plus manger, mais seulement prendre des boissons, comme de l'eau, du thé ou du café.

3. La veille de Roch Hachana, après les Séli'hot ou après la prière de Cha'hrit, on effectue la cérémonie de  Hatarat Nédarim, annulation des promesses. On choisit trois personnes (ou de préférence dix) qui se constituent en Beth Din (tribunal religieux) et qui acquièrent ainsi l'autorité d'accorder le désengagement pour les promesses non tenues. Le  Kahal,  debout, s'adresse au trio du  Beth Din assis pour la circonstance, celui-ci répond selon une formule établie par nos Sages et qui figure dans les livres de prières.

4. On ne doit pas sonner le Chofar la veille de Roch Hachana,  ni la nuit, ni le jour, même à la maison.
En effet, il doit y avoir au moins une journée d'interruption entre la sonnerie facultative du Chof ar  pendant le mois d'Eloul  (fixée seulement en tant que coutume) et la sonnerie obligatoire de Roch Hachana exigée par la Torah.

5. On a l'usage de se rendre au cimetière la veille de Roch Hachana pour prier sur les tombes des Tsadikim. L'intention ne doit pas être de s'adresser aux morts, mais de prier D. en invoquant le mérite de ces Tsadikim. On a l'habitude de donner généreusement la Tsédaka avant ces prières.

6. On ne dit pas Ta'hanoune la veille de Roch Hachana. A Mine'ha du jour précédent, et pendant les Séli'hot de la nuit, on dit Ta'hanoune".

7. On se coupe les cheveux (on a soin de le faire avant midi) et on prend un bain la veille de Roch Hachana. Il est recommandé de prendre également un bain d'immersion au Mikvé, à titre de purification.


Halakhot tirées du livre « Choul’hane Aroukh » de Rabbi Yossef Caro.

jeudi 22 septembre 2011

LES SELI'HOT



1. C'est à Roch 'Hodech Eloul que Moïse, Moché Rabénou, monta au Mont Sinaï afin de recevoir les deuxièmes Tables de la Loi. Il y demeura quarante jours jusqu'au 10 Tichri, jour de Kipour, date à laquelle le peuple fut pardonné pour le péché du Veau d’or.
 Ces quarante jours conservent depuis lors une grande valeur spirituelle  (Kédoucha) et sont consacrés à la purification par des prières spéciales, appelées Séli'hot, signifiant invocation du pardon.

2. A partir de Roch 'Hodech Eloul, jusqu'à Kipour, on  se lève de très bonne heure pour réciter les  Séli'hot  avant l'aube, heure à laquelle la disposition divine est la plus favorable à notre égard (Chaat Ratsone). On dit les Séli'hot avec beaucoup de concentration et tout particulièrement Vâyaavor (invocation des treize attributs divins de Miséricorde).

3. On ne doit pas réciter les Séli'hoi et en particulier Vayaavor avant minuit, la seule exception est la nuit de Kipour.

4. Si on récite les  Séli'hot  sans qu'il  y  ait Minyane,  on ne peut pas dire  Vayaavor  ni  Bédil Vayaavor de Ra'hamana ni les prières en Araméen, comme Ma'hé Oumassé, mais on peut dire le reste des Séli'hot.s

5. Avant de réciter les Séli'hot, il faut dire la série des Bérakhot préliminaires à la prière: Birkhot Hacha'har et les Bérakhot de la Torah, car celles-ci doivent forcément précéder la récitation de tout verset (ou autre étude de Torah).

6. On dit le demi Kadich après la récitation de Achré Yochévé Bétékha, mais faute de Minyane on continue les Séli'hot et lorsqu'il s'en forme un, on dit le Kadich en le précédant comme il se doit de trois versets bibliques (de Téhilim par exemple).

7. Les Séli'hot se disent debout, si possible, autrement on peut se contenter de se lever seulement chaque fois qu'on dit  E-I Mélekh  et Vayaavor.  On a l'habitude de sonner le Chofar pendant les Séli'hot.

8. Le  Av el ,  l'affligé, ne doit pas sortir de chez lui pour dire les Séli'hot pendant les sept premiers jours du deuil, à l'exception de la veille de Roch Hachana et de Kipour.

9. Le  'Hazane, pour les Séli'hot ainsi que pour Roch Hachana et Kipour, doit être une personne sincèrement pieuse, craignant le ciel et jouissant d'une bonne réputation; celui qui ne se sent pas à la hauteur de cette fonction sacrée doit s'en abstenir."

Halakhot tirées du livre « Choul’hane Aroukh » de Rabbi Yossef Caro.

mercredi 21 septembre 2011

LE MOIS D'ELOUL



1. Nous avons l'obligation de nous préparer pendant un mois, le mois d'Eloul,  au grand jour du Jugement divin,  Roch Hashana,  par un examen journalier de conscience en vue de corriger nos fautes et d'adapter notre conduite aux exigences de la Torah. L'étude nous enseigne la voie à suivre en ce qui concerne l'acquisition des vertus et la pratique des commandements positifs et négatifs. Nous multiplions les prières pour notre purification ainsi que les actions de bienfaisance,  Tsédaka,  qui attirent en parallèle une providence de bonté à notre égard. D'ailleurs Eloul est  un mois de miséricorde et si nous témoignons d'une sincère disposition à nous engager pleinement dans la voie de la Torah, nous jouissons d'une grande assistance divine en vue de notre amendement.

2. Matin et soir, durant tout le mois d'Eloul et jusqu'au jour de Hoshana Rabba, on ajoute à la prière le Psaume 27 de circonstance: Ledavid A. Ori Véyichi... que le Midrash explique ainsi: A. Ori ("D. est ma lumière"): à Rosh Hashana, Véyichi: ("et mon salut") au jour de Kipour, Ki Yitspénéni Bessouko (Il m'abritera sous sa Soucca).

3. Le mois d'Eloul, les hommes de mérite font vérifier leurs Téfilines et leurs Mézouzot pour s'assurer qu'ils sont toujours Kéchérim, valables pour la Mitsva.

Halakhot tirées du livre « Choul’hane Aroukh » de Rabbi Yossef Caro.

lundi 19 septembre 2011

Halaha du jour: " A ta B.M n'oublie pas le B.H !!!"


Lois du BIRKAT HAMAZONE

1. On est tenu de prononcer B.H. si on a mange au minimum le volume d'une olive de pain (Cazayit) pendant le temps maximum qu'il faut pour consommer une demi miche (Kédé Akhilat Pérace). Comme ces mesures sont controversées, il faudrait, pour se conformer à toutes les opinions, manger pas moins de 29 grammes de pain avant que 4 minutes ne se soient écoulées afin de n'avoir pas de doute quant a l'obligation de dire B.H.

2. On doit laisser le pain sur la table pendant B.H., en signe de notre gratitude envers D. qui nous donne notre pain en abondance, et aussi parce que la bénédiction ne réside pas sur une table vide.

3. BH doit se réciter assis, au même endroit où on a pris le repas.

4. BH doit se prononcer distinctement , mot par mot, sans distraire son attention . On ne doit faire aucun signe des doigts ou des yeux. Sur ce point, il n’existe aucune différence entre la Amida (prière des 18 bénédictions prononcée debout) et B.H . Cette prière doit se faire avec ferveur et concentration.

5. Si par mégarde, on s'est levé de table sans avoir récité B.H. et on est parti ailleurs, il faut retourner à
l'endroit du repas pour prononcer B.H. Si cela est impossible, on dira B.H. à l’endroit où on se trouve.

6. Une fois le repas terminé, on a le temps de réciter B.H. tant qu'on n'a pas faim de nouveau. S'il s'agit d'une légère collation, il ne doit pas s'écouler plus de 72 minutes après la fin du repas.Mais il faudra de  toute façon le faire le plus prés de la fin du repas.

7. Si on doute d'avoir réciter B.H., il faut la réciter. Ceci s'applique seulement si on a mange a satiété, car c'est alors une obligation écrite de la Torah et on ne pourrait pas s'y soustraire dans le doute. Le mieux est, même si on avait mangé très peu, de refaire Nétilat Yadayim (ablution des mains), prendre un Cazayit de pain et dire Birkat Hamazone.

8. Les femmes sont astreintes à l'obligation de B.H. Si elles ne savent pas la lire, le maître de maison peut la prononcer à haute voix pour les en exempter et elles remplissent leur devoir en l'écoutant et en répondant Amen à chaque Berakha. II conviendrait qu'elles apprennent au moins B.H. raccourcie.

9. B.H. exempte de Bérakha finale .tout ce qu'on a mangé et bu pendant le repas, même le vin et les fruits pour lesquels on doit dire à table la Bérakha initiale.

Extrait du Choulhan Arouh abrégé du Rav Hassan