mercredi 28 septembre 2011

L’utilisation du feu les jours de fêtes



L'utilisation du feu a été autorisée les jours de fête pour cuire les aliments et d'une manière générale pour le bien-être corporel et pour différentes mitsvots. Toutefois, la production du feu de quelque manière que ce soit est interdite.

Comment allumer ?
On n'a pas le droit de faire du feu en frottant une allumette, ou au moyen d'un briquet. Il faut toujours prendre le feu à partir d'une flamme existante comme celle d'une veilleuse ou d'une bougie. On peut aussi enflammer une allumette en l'approchant d'une résistance électrique devenue rouge ou d'une plaque chauffée par une flamme ou d'une cigarette.

L'interdiction d'éteindre
II est interdit d'éteindre le feu, et même de demander à un non juif de le faire. C'est pourquoi, l'allumette ayant servi à allumer la bougie ou la cuisinière à gaz, sera posée délicatement sur une surface sèche pour qu'elle s'éteigne d'elle même. Si la "source existante" s'est éteinte et qu'on doit transporter une bougie qu'on a allumée chez un voisin, on fera attention de la protéger contre un "coup de vent" éventuel.
Il est préférable dans un tel cas, et dans la mesure du possible d'allumer une cigarette où il n'y a
pas ce risque.

Les cuisinières électrique et à gaz
Il est permis d'utiliser les cuisinières: la cuisinière à gaz peut être allumée le jour de fête à partir d'une source,
alors que la cuisinière électrique doit être déjà en marche, ou programmée au moyen d'une minuterie. On peut le jour de "Yom Tov" augmenter la chaleur de la cuisinière à gaz comme électrique, pour activer la cuisson des aliments, mais il est interdit de la diminuer, même pour éviter une perte d'argent . Toutefois il est permis de le faire si le mets qui cuit risque de brûler ou de se déprécier et qu'on n'a pas d'autre feu allumé moins intense.
On fera attention en diminuant le feu, de ne pas l'éteindre. Pour éviter une perte d'argent ou par peur, on peut éteindre une cuisinière à gaz indirectement en mettant sur le feu une casserole d'eau très pleine. L'eau, en bouillant, va déborder et éteindre le feu. Une partie de cette eau sera utilisée pour faire un café ou pour se
laver les mains. Une fois le feu éteint, on peut fermer l'arrivée de gaz (d'une manière inhabitu-elle si possible).
On fera de même si la flamme du gaz s'éteint d'elle-même.
On peut également entraîner l'extinction de la cuisinière à gaz ou électri-que par l'intermédiaire d'une minuterie programmée depuis la veille de la fête. Cependant, il est interdit d'éteindre le gaz en fermant le robinet d'arrêt de la conduite.

Les fours électrique et à gaz
Il est permis les jours de fête, d'utiliser les fours électriques ou à gaz. Pour cela, il est nécessaire d'observer les mêmes règles que pour l'utilisation de la cuisinière. On peut ouvrir la porte d'un four réglé par un thermostat même lorsque le voyant de contrôle est éteint et qu'il risque de s'allumer en ouvrant la porte.

Le chauffe-eau
On ne peut pas utiliser à "Yom Tov", l'eau chaude provenant d'un chauffe-eau individuel, qu'il soit électrique ou à gaz, sauf si on a pris la précaution de le débrancher ou de l'éteindre. Par contre, l'eau chaude provenant d'un chauffe-eau collectif alimentant l'immeuble qu'il soit électrique ou à gaz, peut être utilisée.

Le chauffage
On peut allumer un chauffage à gaz (à partir d'une flamme existante) mais pas un chauffage électrique; il faudra avant la fête l'allumer ou le brancher sur une minuterie. On ne peut baisser le thermostat d'un chauffage que lorsqu'il est à l'arrêt, par contre, si on veut l'augmenter on le fera uniquement quand il est en marche. On peut ouvrir ou fermer le robinet d'un radiateur afin de permettre l'écoulement ou l'arrêt de l'eau chaude.

L'utilisation du feu pour une mitsva
Il est permis d'allumer des veilleuses ou des bougies, à partir d'une flamme existante, pour une mitsva : éclairer la synagogue même s'il fait jour ou la pièce où a lieu une circoncision . Si on doit faire brûler une veilleuse à huile ou une bougie en souvenir d'un défunt, on l'allumera avant la fête ; si on ne l'a pas fait ou si l'anniversaire tombe le deuxième jour de fête, on l'allumera, toujours à partir d'une flamme existante, de préférence à la synagogue et en cas d'impossibilité dans la pièce où l'on mange ou même encore dans le reste de l'appartement.

La cigarette
Une personne qui fume pendant toute l'année peut continuer de le faire à '"Yom Tov". Cependant, il est bien d'éviter de fumer le premier jour de fête et les deux jours de Roch Hachana. On n'allumera pas la cigarette avec un briquet et si on utilise une allumette, on l'enflammera à partir d'une source existante. Après utilisation, l'allumette sera posée délicatement sur une surface sèche afin qu'elle s'éteigne d'elle-même.
De même, on ne secouera pas la cigarette pour en faire tomber les cendres et on ne l'écrasera pas dans le cendrier. Pour la même raison, on ne tassera pas le tabac d'une pipe allumée. Il est interdit le jour de fête de "rouler" une cigarette ou de couper l'extrémité d'un cigare.
II est permis à une personne qui ne fume pas de déplacer les cigarettes ou les cigares vers les invités.

mardi 27 septembre 2011

Tefilot de Rosh Hachana


Après la Tefila

1. On quitte l'office du matin le coeur joyeux et confiant en D. qui a écouté nos prières et accepté l'appel du Chofar. On prend un déjeuner de fête et on en loue le Créateur. Ce deuxième repas doit être pris dans une atmosphère sérieuse de Kédoucha et accompagné de l'étude de la Torah.

2.  On a l'habitude de ne pas dormir l'après-midi de  Roch Hachana  et de consacrer ce  moment à dire des Téhilim  ou à étudier la Torah. Si on a la tête lourde et qu'on ne pourrait pas se concentrer plus tard pour la prière de Mine'ha, on peut se reposer un peu, passée l'heure de midi.

Mine'ha de Roch Hachana et "Tachlikh"

1. Après l'introduction habituelle du Psaume Lamenatséah et des Korbanot (Vaydabère, Pitoum Hakétoret...) on dit  Achré, Ouva Létsiyone  suivi du demi Kadich.  (Si Roch Hachana  tombe le Shabbat  on sort  le Séfer Torah  pour faire la lecture habituelle de toute  Mine'ha de Shabbat  avec trois appelés). Puis on dit la même  Amida de Cha'hrit  avec sa  'Hazara,  suivie, comme à Cha'hrit,  de la prière  Avinou Malkénou,  fixée pour tous les  Yamim Noraïm.  (Si c'est Shabbat, on dit Tsidkatékha). Ensuite Kadich Titkabal, le psaume de Roch Hachana: Lamenatséa'h... Harninou, Kadich Yéhé Chélama Raba et Alénou Léchabéa'h.

2. Après la prière de Mine'ha du premier jour, on a l'usage de réciter le Tachlikh. A cet effet, on se rend au bord de la mer ou du fleuve (ou bien sur une terrasse d’où on a une vue sur la mer) ou à côté d'un puits ou d'une citerne d'eau - et on récite les trois versets:  Mi E-I Kamokha... Vétachlikh... Titène Emeth  invoquant. D. qui, dans Sa Bonté, pardonne et "jette à l'eau" les péchés. Ces versets sont précédés d'une explication sur leur signification profonde et suivis d'une prière générale, comme indiqué dans les rituels de prières de Roch Hachana.

3. Si le premier jour de Roch Hachana tombe le Shabbat, de nombreuses communautés ont l'habitude de remettre le Tachlikh au deuxième jour. D'autres communautés disent le Tachlikh le Shabbat même.

Halakhot tirées du livre « Choul’hane Aroukh » de Rabbi Yossef Caro

lundi 26 septembre 2011

LE SOIR DE ROCH HACHANA



 
1. Le soir de Roch Hachana, on doit s'empresser de se rendre à la synagogue et de réciter la prière d'Arbit, avec ferveur et émotion, car on est déjà entré dans le jour du Jugement.

2. Si Roch Hachana tombe le Shabbat, on dit comme d'habitude après la Amida d'Arbit, la Bérakha de Méène Chéva qui est un concentré de la Amida, spécial au soir de Shabbat, que le  'Hazane récite. On y mentionne Hamélekh Hakadoch au lieu de Ha-el Hakadoch et on achève la Bérakha par Mékadech Hachabat (sans mentionner Roch Hachana). Si par oubli on a dit comme d'habitude Ha-el Hakadoch et qu'on s'en souvient après la fin de la Bérakha, on ne se reprend pas.

3. Dans les Amidot de Roch Hachana et de Kipour, on intercale dans les deux premières
Bérakhot: Zokhrénou Le'hayim et Mi Kamokha respectivement. En cas d'oubli, on ne répète pas la Amida. La troisième Bérakha s'achève par Hamélekh Hakadoch au lieu de Ha-el Hakadoch. La mention Hamélekh (le Roi) est obligatoire car Roch Hachana est caractérisé par la révélation du Roi venu juger le monde. Si on a dit Ha-et Hakadoch ou si on ne se souvient pas si on a dit Ha-el ou Hamélekh, il faut répéter la Amida depuis le début.
Dans l'avant-derrière Bérakha, on intercale Oukhtov Léhayim Tovim... et dans la dernière: Ouvséfer 'Hayim. Si on a oublié de les intercaler, on ne se reprend pas. La Amida de Roch Hachana comprend une Bérakha intermédiaire spéciale (entre les 3 premières et les 3 dernières) où  Roch Hachana  est mentionné en tant que jour du souvenir, Yom Hazikarone.

4. Si  Roch Hachana ne tombe pas  Shabbat, dans les  Amidot et dans le  Kidouch  on dit
Yom Téroua  (jour de sonnerie) mais s'il tombe le Chabat on dit Zikhrone Téroua (évocation de la sonnerie) car le Shabbat on ne sonne pas le  Chofar. Si on s'est trompé et qu'on mentionne le Shabbat Yom Téroua et les autres jours Zikhrone Téroua, ce n'est pas une erreur qui exige de se reprendre. Après la prière d'Arbit, on échange des souhaits: Léchana Tova Tikatev (Sois inscrit pour une bonne année).

5. Au retour de la prière  d'Arbit,  la table doit être prête et les lumières allumées, exactement comme en tout autre  Yom Tov.  On dit  Kidouch,  en mentionnant
Chéhé'héyanou  les deux soirs de Roch Hachana. Toutefois, comme il existe un doute  quant à la nécessité de répéter  Chéhé'héyanou  le deuxième soir, il est préférable  d'avoir devant soi au moment du Kidouch un fruit nouveau sur lequel on appliquera également la Bérakha de Chéhé'héyanou. Quoi qu'il en soit, cette Bérakha sera répétée.

6. Le soir de Roch Hachana, on mange des légumes et des fruits dont la dénomination évoque un bon présage et donne lieu à des prières Yéhi Ratsone pour la nouvelle année.
On dit Kidouch, on fait Nétilat Yadayim et Hamotsi. On trempe le pain dans du sucre ou du miel. On mange ensuite les fruits et les légumes suivants: pomme adoucie dans du sucre, poireaux, blettes, dattes, citrouille, poisson ou tête de mouton.
Avant de manger la pomme on prononce la Bérakha  Haets  en ayant à l'esprit également la datte. Comme la datte est un fruit plus important, certains en mangent en premier lieu tout en prononçant le Yehi Ratson correspondant. Si on ne trouve pas des fruits ou des légumes, on ne dit pas le Yéhi Ratson correspondant.
A défaut de tête de mouton, on peut prendre la tête de poulet ou autre volaille.

7. Il faut conserver tout le temps une bonne humeur, adopter un comportement serein, l'esprit tout entier tourné vers l'importance de ce jour: une telle attitude sera la meilleure voie vers une bonne année.
Nous savons que la colère est un grave péché. Il est donc très important, à Roch Hachana en particulier, d'éviter tout emportement et tout énervement.

Halakhot tirées du livre « Choul’hane Aroukh » de Rabbi Yossef Caro.