1. Le soir de
Roch Hachana, on doit s'empresser de se rendre à la synagogue et de réciter la
prière d'Arbit, avec ferveur et émotion, car on est déjà entré dans le jour du
Jugement.
2. Si Roch
Hachana tombe le Shabbat, on dit comme d'habitude après la Amida d'Arbit, la
Bérakha de Méène Chéva qui est un concentré de la Amida, spécial au soir de Shabbat,
que le 'Hazane récite. On y mentionne
Hamélekh Hakadoch au lieu de Ha-el Hakadoch et on achève la Bérakha par
Mékadech Hachabat (sans mentionner Roch Hachana). Si par oubli on a dit comme d'habitude
Ha-el Hakadoch et qu'on s'en souvient après la fin de la Bérakha, on ne se
reprend pas.
3. Dans les
Amidot de Roch Hachana et de Kipour, on intercale dans les deux premières
Bérakhot: Zokhrénou
Le'hayim et Mi Kamokha respectivement. En cas d'oubli, on ne répète pas la
Amida. La troisième Bérakha s'achève par Hamélekh Hakadoch au lieu de Ha-el
Hakadoch. La mention Hamélekh (le Roi) est obligatoire car Roch Hachana est
caractérisé par la révélation du Roi venu juger le monde. Si on a dit Ha-et
Hakadoch ou si on ne se souvient pas si on a dit Ha-el ou Hamélekh, il faut
répéter la Amida depuis le début.
Dans l'avant-derrière
Bérakha, on intercale Oukhtov Léhayim Tovim... et dans la dernière: Ouvséfer 'Hayim.
Si on a oublié de les intercaler, on ne se reprend pas. La Amida de Roch
Hachana comprend une Bérakha intermédiaire spéciale (entre les 3 premières et
les 3 dernières) où Roch Hachana est mentionné en tant que jour du souvenir, Yom
Hazikarone.
4. Si Roch Hachana ne tombe pas Shabbat, dans les Amidot et dans le Kidouch
on dit
Yom Téroua (jour de sonnerie) mais s'il tombe le Chabat
on dit Zikhrone Téroua (évocation de la sonnerie) car le Shabbat on ne sonne
pas le Chofar. Si on s'est trompé et qu'on
mentionne le Shabbat Yom Téroua et les autres jours Zikhrone Téroua, ce n'est
pas une erreur qui exige de se reprendre. Après la prière d'Arbit, on échange
des souhaits: Léchana Tova Tikatev (Sois inscrit pour une bonne année).
5. Au retour de
la prière d'Arbit, la table doit être prête et les lumières
allumées, exactement comme en tout autre
Yom Tov. On dit Kidouch,
en mentionnant
Chéhé'héyanou les deux soirs de Roch Hachana. Toutefois, comme
il existe un doute quant à la nécessité
de répéter Chéhé'héyanou le deuxième soir, il est préférable d'avoir devant soi au moment du Kidouch un
fruit nouveau sur lequel on appliquera également la Bérakha de Chéhé'héyanou. Quoi
qu'il en soit, cette Bérakha sera répétée.
6. Le soir de
Roch Hachana, on mange des légumes et des fruits dont la dénomination évoque un
bon présage et donne lieu à des prières Yéhi Ratsone pour la nouvelle année.
On dit Kidouch, on
fait Nétilat Yadayim et Hamotsi. On trempe le pain dans du sucre ou du miel. On
mange ensuite les fruits et les légumes suivants: pomme adoucie dans du sucre, poireaux,
blettes, dattes, citrouille, poisson ou tête de mouton.
Avant de manger
la pomme on prononce la Bérakha
Haets en ayant à l'esprit également
la datte. Comme la datte est un fruit plus important, certains en mangent en
premier lieu tout en prononçant le Yehi Ratson correspondant. Si on ne trouve
pas des fruits ou des légumes, on ne dit pas le Yéhi Ratson correspondant.
A défaut de tête
de mouton, on peut prendre la tête de poulet ou autre volaille.
7. Il faut
conserver tout le temps une bonne humeur, adopter un comportement serein, l'esprit
tout entier tourné vers l'importance de ce jour: une telle attitude sera la
meilleure voie vers une bonne année.
Nous savons que
la colère est un grave péché. Il est donc très important, à Roch Hachana en
particulier, d'éviter tout emportement et tout énervement.
Halakhot tirées du livre « Choul’hane Aroukh » de Rabbi Yossef Caro.
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