2. II est
interdit de prendre ses repas en dehors de la Soucca tous les 7 jours. Si on ne
mange pas de pain (ou des Mézonot) on peut consommer des mets en dehors de la
Soucca. De même, on peut manger moins de la quantité d'un "Cabetsa" (54
grammes) de pain ou de Mézonot en dehors de la Soucca. Celui qui a soin de ne
manger ni boire même de l'eau que dans la Soucca, est digne de louanges.
3. Le premier
soir de Souccot (en Diaspora, les 2 premiers soirs de Souccot),
on a l'obligation de consommer dans la Soucca un minimum d'un Cazayit de pain. Même si l'on
se sent indisposé, ou s'il pleut sans cesse, on doit faire un effort pour
manger cette quantité minimum de pain à l'intérieur même de la Soucca.
4. Le premier
soir de Souccot on ne commence le repas qu'après l'apparition des étoiles, à la
tombée de la nuit.
5. Bien que, comme
mentionné précédemment, on puisse prendre des mets sans pain en dehors de la Soucca,
c'est une Mitsva de fixer deux véritables repas par jour à la Soucca, un le
soir et l'autre le jour, pendant les sept jours de Souccot, et le Chabat la
Séouda Chélichit en plus.
6. S'il pleut, on
est exempt de manger dans la Soucca et on peut prendre son repas à la maison, à
l'exception des deux premiers soirs de Souccot, pendant lesquels on a l'obligation,
malgré la pluie, de dire Kidouch dans la Soucca et d'y consommer au moins un
Cazayit de pain.
7. On doit
également dormir dans la Soucca, à moins que le temps soit pluvieux ou qu'on
soit indisposé.
8. Le malade est
exempt de résider dans la Soucca.
9. On y introduit
les enfants dès l'âge de 5 ans pour les initier à cette Mitsva.
10.Les femmes
sont exemptes de résider dans la Soucca comme de toute autre Mitsva régie par
le temps. Si elles accomplissent néanmoins cette Mitsva, elles recevront leur
récompense.
11. Par un froid
trop rigoureux, qu’on ne peut supporter, on est exempt de demeurer dans la Soucca.
Il est insensé de s’imposer des souffrances et de rester dans la soucca sous la
pluie ou par un froid excessif. Si on dit la
Bérakha « Liyéchev Bassoucca » dans ces conditions, la Bérakha aura été dite
en vain.
12. Si au cours
du repas, il commence à pleuvoir, on finira de manger à la maison. Si la pluie
cesse, on n’aura pas l’obligation de retourner dans la Soucca mais on achève
son repas à la maison où on dira également Birkat Hamazone. En cas de
possibilité de pluie, il est préférable d’avoir l’intention, au moment de
réciter le motsi, de finir éventuellement son repas à l’intérieur de la maison.
13. Celui qui n’a
pas pu construire sa propre Soucca, peut remplir son obligation en résidant
dans la Soucca de son prochain.
14. Si les
lumières s’éteignent dans la Soucca le soir de Chabbat au moment du repas et
que d’autres lumières sont allumées dans la maison, on pourra finir le repas à
la maison.
LA SAINTETÉ DE LA
SOUCCA
1. La Soucca acquiert
un caractère de sainteté équivalente à celle de la synagogue. On doit donc s'y
conduire avec beaucoup de respect, ne pas traiter de sujets profanes, ne pas s'installer
pour jouer, y rire ou y plaisanter.
2. On n'introduit
pas dans la Soucca les ustensiles où on a cuit, mais on transvasera les
aliments des marmites dans des plats pour les servir dans la Soucca. On ne
rince pas la vaisselle dans la Soucca.
3. On peut
introduire des meubles et des tapis dans la Soucca et y suspendre des fruits et
des fleurs en guise de décoration.
4. La Soucca
étant consacrée à D., il est interdit pendant toute la fête d'utiliser le
Sékakh ou bien les parois ou les décorations pour un usage personnel.
Tiré du
Choulkhane Aroukh abrégé de Rabbi M. Hassan