mercredi 5 octobre 2011

La veille de Yom Kippour


1. On ne dit pas Ta'hanoun  la veille de Kippour, 9 Tichri, excepté pendant les Séli'hot qui se disent avant l'aube.

2. C'est une Mitsva de manger et de boire la veille de Kippour. Nos Sages disent à ce sujet que celui qui marque le 9 Tichri par des repas en l'honneur du lendemain, grand jour de Kippour, c'est comme s'il avait jeûné également pendant cette journée.

3. On a l'usage, la veille de  Kippour,  de même que la veille de  Roch Hachana,  de se rendre au cimetière pour y dire des prières en invoquant le mérite des Tsadikim et de multiplier les actes de Tsédaka.

4. Il est recommandé de faire Tévila (bain rituel de purification) la veille de Kipour.

Kaparot à la veille de Kippour
1. On a l'usage de faire des Kaparot la veille de Kippour: on égorge un poulet pour chacun des membres de la famille, coqs et poules pour hommes et femmes respectivement.
Un seul coq peut suffire aussi pour toute la famille.
2. Avant la Ché'hita, on saisit le poulet, on le fait tournoyer au dessus de sa tête, et l'on dit
la formule qui se traduit ainsi: "Ce poulet vient à ma place, il me remplace, il est mon pardon; ce poulet va à la mort et moi j'obtiendrai une bonne et paisible vie". On ne peut prétendre que cette action ait l'effet d'un véritable pardon, mais en soumettant sa nature animale à la volonté de D. et en pensant qu'au lieu du poulet, on mérite soi-même la mort à cause de ses fautes - cette Téchouva sera sûrement agréée par le Tout-Puissant.
3. On doit choisir un Cho'het expert et sincèrement religieux, car si à cause du rythme accéléré de la Ché'hita à ce moment, celle-ci n'était pas réalisée convenablement, au lieu d'effectuer une action expiatoire, on ajouterait un grave péché.
4. On a l'habitude d'offrir les Kaparot aux nécessiteux, ou mieux encore, de les racheter avec de l'argent qu'on distribue aux pauvres.

Réconciliation à la veille de Kippour
1. Les fautes commises envers le prochain ne sont pardonnées à Kippour que si le fautif répare le tort qu'il a causé et s'en excuse. Si l'offensé n'accepte pas les excuses, on doit se rendre auprès de lui en compagnie de trois personnes pour lui demander pardon et réitérer cette intervention si nécessaire. Si après trois démarches, l'offensé refuse toujours de se réconcilier, on n'a plus l'obligation d'insister, mais on réunira dix personnes devant lesquelles on fera la déclaration suivante: j'ai commis telle offense envers un tel, je lui ai demandé pardon, mais il se refuse à me l'accorder.
2. Si l'offensé est son Maître ou son Rabbin, il faut continuer à insister autant de fois qu'il
s'avère nécessaire jusqu'au pardon.
3. L'offensé ne doit pas être dur ou cruel, mais accepter facilement les excuses, sans garder rancune. Néanmoins, si l'offenseur lui a fait une mauvaise réputation, il n'a pas l'obligation de pardonner
4. Si l'offensé est décédé, on se rendra sur sa tombe accompagné de dix personnes et on déclarera: j'ai péché envers D. et envers cette personne.
5. Avant de se rendre à la synagogue, à l'entrée de Kippour, on doit baiser la main de son père et de sa mère et leur demander pardon. C'est un devoir sacré de le faire et celui qui s'en abstient est appelé pécheur, car il méprise l'honneur de ses parents.
Si la Torah a ordonné de se faire pardonner par le  prochain la veille de Kippour, ceci s'applique à plus forte raison au devoir des enfants envers leurs parents. Maris et femmes doivent également demander pardon mutuellement pour toute contrariété survenue entre eux. Le disciple a aussi l'obligation de demander pardon à son Maître.
3. L'offensé ne doit pas être dur ou cruel, mais accepter facilement les excuses, sans garder rancune. Néanmoins, si l'offenseur lui a fait une mauvaise réputation, il n'a pas l'obligation de pardonner
 
Mine'ha la veille de Kippour
Il est recommandé de prendre son bain et de mettre les vêtements de Shabbat pour se rendre l'après-midi à la synagogue pour la prière de Mine'ha.2. A la fin de la Amida, avant Elo-hay Netsor,  on prononce le  Vidouy  (prière de confession des péchés): Achamnou, Bagadnou... puis AI 'Het... Bien que ce Vidouy soit spécifique aux 5 prières de Yom Kipour (et a leurs 'Hazarot), on le dira déjà à ce moment également, de peur qu'ùn accident ne survienne et qu'on soit empêché de le dire pendant Kipour.

Séouda Mafséket (dernier repas avant le jeûne)
1. La  Séouda Mafséket  doit s'achever bien avant le coucher du soleil, car le jeûne commence avant le coucher du soleil pour finir le lendemain après l'apparition des étoiles. En effet, c'est une Mitsva de la Torah d'anticiper le jeûne.
2. Si on a fini le repas bien avant le coucher du soleil, on peut, si on le désire, manger à nouveau par la suite, à condition qu'on n'ait pas encore pris la résolution de commencer le jeûne.
3. Il est recommandé, pendant la Séouda Mafséket, de prendre des aliments légers faciles à digérer, de s'abstenir de boissons enivrantes, de plats échauffants, comme des mets épicés, suceptibles, D. en préserve, de provoquer une impureté la nuit de Kipour.
4. Cette Séoûda doit avoir lieu dans une atmosphère de Kédoucha.
5. A l'instar de l'autel, la table, selon nos Sages, a un effet expiatoire, par les entretiens de Torah qui accompagnent le repas et l'accueil qu'on y réserve aux pauvres; il est bon d'appliquer ce principe à la Séouda Mafséket.

Tiré du Choulkhane Aroukh abrégé de Rabbi M. Hassan

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