jeudi 6 octobre 2011

LES DEFENSES DE KIPPOUR


TRAVAUX DEFENDUS:
Tous les travaux défendus le Shabbat le sont aussi à Kippour. Celui qui viole Kippour par des travaux interdits est passible de la peine de Carète (retranchement de l'âme de sa source divine et mort spirituelle)."
Les abstinences spécifiques à Kippour - applicables à toute la durée de Kippour, le soir et la journée - sont au nombre de cinq:

1) Interdiction de manger et de boire: même la moindre petite quantité d'aliment. Les enfants, s'ils ont moins de 9 ans ne doivent pas jeûner. A partir de 9 ans, on les habitue à jeûner 2 ou 3 heures à partir du moment où ils auraient dû manger comme àl'accoutumée. Dès 11 ans, on peut les faire jeûner toute la journée s'ils ne sont pas de constitution faible. L'obligation de jeûner commence à l'âge de 13 ans révolus pour les garçons et 12 ans révolus pour les filles.

2) Interdiction de se laver:
1. Il est interdit de se laver à l'eau chaude.
2. La toilette n'est interdite que pour des raisons de santé. Par conséquent, au réveil le matin, on fait l'ablution rituelle des mains, Nétilat Yadayim, tout en ayant soin de ne verser l'eau que jusqu'à la deuxième et troisième phalange, et non jusqu'au poignet comme d'habitude. On passe les doigts mouillés sur les yeux pour en enlever les saletés.
3. De même, après avoir fait ses besoins, on se lave les mains, en se limitant au strict nécessaire. 
4. Les Cohanim se lavent les mains comme d'habitude avant de faire Birkat Cohanim.
5. Une personne délicate qui souffre si elle ne se lave pas le visage, peut le faire, mais il est interdit de se rincer la bouche.

3) Interdiction de se frictionner.

4) Interdiction de porter des chaussures en cuir: tout autre matériel est permis.

5) Interdiction d'avoir des relations conjugales. Il faut appliquer en plus les mêmes lois de séparation que lorsque la femme est Nida.
Celui qui transgresse la défense de boire ou de manger est frappé de la peine de Carète.

LE MALADE A KIPOUR

1. En cas de maladie on consulte un médecin expert. Si celui-ci déclare que le jeûne peut aggraver l'état du malade et mettre sa vie en danger, il faut lui donner à manger, même s'il s'y oppose.
2. Si le malade déclare qu'il doit manger, même si  le médecin ne le juge pas nécessaire, on écoute l'avis du malade et non celui du médecin, même si celui-ci affirme que tout aliment peut porter préjudice au malade.
Dans un tel cas, cependant, on rappelle au malade que c'est Kippour au cas où il l'a oublié. Si une personne gravement malade se refuse à manger, par la crainte que Kippour lui inspire, il faut l'en obliger.
3. Si un médecin juge que le malade doit manger, et un autre qu'il peut jeûner, il ne jeûnera pas.
Le malade qui doit manger le fera par petites quantités de moins de 30 grammes d'aliments en plus de 9 minutes et moins de 40 gr. de liquide en plus de 9 minutes. En effet de telles quantités chez une personne saine, bien qu'interdites par la Torah, n'entraînent pas la peine de Carète. Un tel régime ne s’applique pas au malade dont l’état de santé exige que la nourriture lui soit administrée normalement.
4. Si quelqu’un, sous l’effet de la faim a une crise de boulimie, dont le symptôme est l’obscurcissement de la vue, on doit le nourrir immédiatement jusqu’à ce qu’il recouvre la vue. Même si l’on ne dispose que d’aliments non Cacher, il faut les lui donner sans délais.  

ISSUE DE KIPPOUR

1. La prière d'Arbit à  l'issue de Kippour est la même que celle à l'issue de Chabat. On intercale dans la Amida: Ata 'Honanetanou. Après Arbit, on dit Havdala sur du vin; on ne dit pas la Bérakha de Bessamim.
Pour la  Bérakha  de  Boré Méoré Haech  on utilise une veilleuse qui a brûlé depuis l'entrée de  Kipour.
Après Arbit on a l'usage de dire Birkat Halévana à la suite d'Arbit.

2. De retour à la maison, à l'issue du jeûne, on mange dans une atmosphère de joie véritable - la joie de se sentir pardonné et purifié.

3. Tout de suite après le repas, on effectue le premier travail de construction de la Soucca afin d'unir la Mitsva de la Soucca à celle de Kippour

Tiré du Choulkhane Aroukh abrégé de Rabbi M. Hassan

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