jeudi 15 décembre 2011

Halaha du jour: "Hanouka" 3/9


LES LUMIÈRES DE LA 'HANOUKIYA

1. La meilleure façon d'effectuer la Mitzva est d'allumer des mèches de coton trempées dans l'huile d'olive, le miracle s'étant produit à partir de l'huile d'olive. Les autres huiles et toutes sortes de mèches sont toutefois valables ainsi que des bougies de cire ou de parafine.

2. Il est interdit de tirer profit de la lumière de la 'Hanoukiya. On ne doit même pas utiliser une mèche pour en allumer une autre, mais on peut se servir du Chamach (la 9ème mèche auxiliaire) pour allumer l'une des 8 lumières principales de la 'Hanoukiya. Cette mèche devra être distincte des 8 autres.


(tiré du Choulkhane Aroukh abrégé de Rabbi M. Hassan)

mardi 6 décembre 2011

Halaha du jour: "Hanouka" 2/9


LA MITZVA D' ALLUMER LA ' HANOUKIYA


On doit veiller attentivement à allumer la 'Hanoukiya tous les huit jours, car c'est une Mitsva de grande importance et d'influence spirituelle. Les zélés de cette Mitzva (et celle de l'allumage des
lumières de Shabbat) mériteront d'avoir des fils Talmidé 'Hakhamim


(tiré du Choulkhane Aroukh abrégé de Rabbi M. Hassan)

lundi 28 novembre 2011

Halaha du jour: "Hanouka" 1/9



"Hanouka, Hanoucca ... " 
1er Jour: 21 Decembre 2011, 25 Kislev 5772


Pendant 'Hanouka, il est permis d'effectuer toute sorte de travaux mais il est interdit de jeûner ou de s'affliger. L'usage est que les femmes s'abstiennent de tout travail pendant que la 'Hanoukiya est allumée


(tiré du Choulkhane Aroukh abrégé de Rabbi M. Hassan)

mardi 22 novembre 2011

Bareh Alenou ou Barhenou? telle est la question !!!





Q: J'habite en Israel, je fais donc deja depuis longtemps dans la amida "bareh alenou".
Je voyage en France, dois je continuer a faire "Bareh alenou" ou bien dois je dire "Barhenou" du fait que je suis en France?


R: Vous continuerez de faire Bareh Alenou. (Kaf Hakhayim 117,13)
Par contre celui qui est arrivé en Houts laarets avant la date de dire "Bareh Alenou", ne le dira que lorsqu'on le dira également en Houts laarets.

Source: Rav S.D. Botshko

lundi 24 octobre 2011

Les travaux permis et interdits les jours de fêtes



1) Les travaux nécessaires à la préparation des repas
La Thora défend de faire le jour de fête les travaux interdits le Chabbat sauf ceux nécessaires à la préparation des repas comme il est dit : "II ne se fera aucune oeuvre en ces jours là, mais ce que chaque personne doit manger, cela seulement pourra être fait pour vous". C'est pourquoi, il nous est permis de pétrir la pâte, d'utiliser le feu (à partir d'une source existante), de faire la cuisine,de cuire les aliments et même de porter les objets dans le domaine public. Toutefois nos sages, de mémoire bénie, nous ont interdit parmi les travaux permis d'exécuter ce qui aurait pu être fait la veille de la fête sans se déprécier comme cueillir ou moudre .

2) Les travaux qui ne concernent pas la nourriture
Ils sont interdits comme à Shabbat. Il est donc interdit de mettre en marche des appareils électriques ou d'utiliser l'interrupteur électrique, d'écrire ou de dessiner, d'effacer ou de déchirer, de teindre, de laver ou repasser le linge, de coudre, de faire des noeuds, de construire ou de réparer, de nettoyer le sol de l'appartement ... De plus, comme à Shabbat, nos Sages de mémoire bénie, nous ont interdit d'étendre le linge, de déplacer les objets et animaux mouksé, de prononcer des paroles profanes, de demander à un non juif de nous faire ce qu'il nous est interdit d'effectuer ou de prendre des médicaments dans certains
cas. Ces différents sujets seront développés dans les chapitres qui suivent.

3) L'interdit de préparer pour le lendemain
Les travaux permis les jours de fête ne peuvent être effectués que si on en profite le jour même. Il est donc interdit de les réaliser pour le lendemain même si c'est fête, et cela même à Roch Hachana. On n'a le droit de le faire que le Vendredi pour le lendemain Shabbat si on a préparé un Erouv Tavchilin avant la fête .
Il est interdit de préparer quoi que ce soit le jour de fête si sa consommation a lieu après le coucher du soleil. On ne pourra donc pas en fin de journée cuire ou réchauffer des plats pour le repas du second soir de fête. On ne pourra même pas laver la vaisselle, dresser la table, tirer les pains du congélateur ou déboucher la
bouteille de vin pour la récitation du Kiddouch. Il faudra attendre la nuit pour le faire . C'est pourquoi, s'il fait encore jour à la sortie de la synagogue après Arvit et qu'on désire allumer les Nérot pour le Kiddouch, il faudra être sûr de pouvoir cuisiner, cuire ou réchauffer le repas et avoir le temps de goûter à tous les plats avant le coucher du soleil. Dans le cas contraire, on sera obligé d'attendre la nuit pour allumer les Nérot et réciter le Kiddouch. Certains décisionnaires permettent de réchauffer le biberon pour les bébés et de cuire des plats pour des enfants en bas âge même après le coucher du soleil d'autres l'interdisent .
Cependant en cas de nécessité, il est permis avant de consommer le repas de midi, de mettre dans la (ou les) marmite (s) plus qu'il n'en faut pour la journée et de garder le surplus pour le second jour de la fête. Néanmoins, lorsque ce qu'on ajoute n'améliore pas la cuisson (comme par exemple chauffer beaucoup plus
d'eau que nécessaire) on veillera à remplir la marmite avant de la poser sur la cuisinière. On ne dira pas en le faisant : "Je mets davantage pour demain"

mercredi 12 octobre 2011

L'OBLIGATION D'ÉTABLIR SA RÉSIDENCE DANS LA SOUCCA




1. La  Mitsva  consiste à résider pendant les 7 jours de Souccot  dans la Soucca, de façon à ce que la Soucca soit notre domicile principal et la maison notre domicile secondaire. On prendra en particulier tous ses repas dans la Soucca.

2. II est interdit de prendre ses repas en dehors de la Soucca tous les 7 jours. Si on ne mange pas de pain (ou des Mézonot) on peut consommer des mets en dehors de la Soucca. De même, on peut manger moins de la quantité d'un "Cabetsa" (54 grammes) de pain ou de Mézonot en dehors de la Soucca. Celui qui a soin de ne manger ni boire même de l'eau que dans la Soucca, est digne de louanges.

3. Le premier soir de  Souccot  (en Diaspora, les 2 premiers soirs de  Souccot),  on a l'obligation de consommer dans la Soucca  un minimum d'un Cazayit de pain. Même si l'on se sent indisposé, ou s'il pleut sans cesse, on doit faire un effort pour manger cette quantité minimum de pain à l'intérieur même de la Soucca.

4. Le premier soir de Souccot on ne commence le repas qu'après l'apparition des étoiles, à la tombée de la nuit.

5. Bien que, comme mentionné précédemment, on puisse prendre des mets sans pain en dehors de la Soucca, c'est une Mitsva de fixer deux véritables repas par jour à la Soucca, un le soir et l'autre le jour, pendant les sept jours de Souccot, et le Chabat la Séouda Chélichit en plus.

6. S'il pleut, on est exempt de manger dans la Soucca et on peut prendre son repas à la maison, à l'exception des deux premiers soirs de Souccot, pendant lesquels on a l'obligation, malgré la pluie, de dire Kidouch dans la Soucca et d'y consommer au moins un Cazayit de pain.

7. On doit également dormir dans la Soucca, à moins que le temps soit pluvieux ou qu'on soit indisposé.

8. Le malade est exempt de résider dans la Soucca.

9. On y introduit les enfants dès l'âge de 5 ans pour les initier à cette Mitsva.

10.Les femmes sont exemptes de résider dans la Soucca comme de toute autre Mitsva régie par le temps. Si elles accomplissent néanmoins cette Mitsva, elles recevront leur récompense.

11. Par un froid trop rigoureux, qu’on ne peut supporter, on est exempt de demeurer dans la Soucca. Il est insensé de s’imposer des souffrances et de rester dans la soucca sous la pluie ou par un froid excessif. Si on dit la  Bérakha « Liyéchev Bassoucca » dans ces conditions, la Bérakha aura été dite en vain.
12. Si au cours du repas, il commence à pleuvoir, on finira de manger à la maison. Si la pluie cesse, on n’aura pas l’obligation de retourner dans la Soucca mais on achève son repas à la maison où on dira également Birkat Hamazone. En cas de possibilité de pluie, il est préférable d’avoir l’intention, au moment de réciter le motsi, de finir éventuellement son repas à l’intérieur de la maison.

13. Celui qui n’a pas pu construire sa propre Soucca, peut remplir son obligation en résidant dans la Soucca de son prochain.

14. Si les lumières s’éteignent dans la Soucca le soir de Chabbat au moment du repas et que d’autres lumières sont allumées dans la maison, on pourra finir le repas à la maison.

LA SAINTETÉ DE LA SOUCCA

1. La Soucca acquiert un caractère de sainteté équivalente à celle de la synagogue. On doit donc s'y conduire avec beaucoup de respect, ne pas traiter de sujets profanes, ne pas s'installer pour jouer, y rire ou y plaisanter.

2. On n'introduit pas dans la Soucca les ustensiles où on a cuit, mais on transvasera les aliments des marmites dans des plats pour les servir dans la Soucca. On ne rince pas la vaisselle dans la Soucca.

3. On peut introduire des meubles et des tapis dans la Soucca et y suspendre des fruits et des fleurs en guise de décoration.

4. La Soucca étant consacrée à D., il est interdit pendant toute la fête d'utiliser le Sékakh ou bien les parois ou les décorations pour un usage personnel.

Tiré du Choulkhane Aroukh abrégé de Rabbi M. Hassan

mardi 11 octobre 2011

LES ARBAA MINIM (LES 4 ESPÈCES)


1. Pendant la fête, la Mitsva d'habiter dans la Soucca est accompagnée d'une autre Mitsva: celle des Arbaa Minim qui consiste à saisir un bouquet comprenant "4 espèces":

a) le Loulav - une branche de palmier
b) l'Etrog - un cédrat
c) les Hadassim - 3 rameaux de Myrthe
d) les Aravot - 2 rameux de saule

On désigne le tout par le nom de Loulav. S'il manque au Loulav l'une de ces 4 espèces, on ne remplit pas la Mitsva.

2. On fait le meilleur choix possible de ces espèces car toute Mitsva en l'honneur du Créateur doit être réalisée de la meilleure façon possible.

3. Il est recommandé de posséder son propre bouquet de Loulav. Si l'on n'a pas les moyens de s'acheter ces Minim, on peut accomplir la Mitsva en empruntant le Loulav de son prochain. Dans ce cas, celui-ci lui en fera cadeau le premier jour de Souccot car ce jour-là la Torah exige que chacun saisisse un Loulav qui lui appartienne. Après réalisation de la Mitsva, on rendra le cadeau, le  Loulav, à son propriétaire, afin que celui-ci continue à s'en servir. L'usage est que la communauté achète les 4 Minim qui sont propriété collective à l'intention de ceux qui n'en ont pas.

4. Les femmes sont exemptes de la Mitsva du Loulav comme de celle de la Soucca. Il existe des communautés où elles ont néanmoins pris ces  Mitsvot  sur elles comme une obligation: elles saisissent le Loulav  en prononçant la  Bérakha  et elles s'assoient pour manger à l'intérieur de la Soucca.


NETILAT LOULAV (LA FACON DE SAISIR LES 4 MINIM) 

1. La composition du bouquet des 4 Minim est la suivante:

Un  Loulav, trois Hadassim, deux Aravot et un Etrog.

On ne noue que les 3 premiers, de la façon suivante: la tige centrale du  Loulav devant soi, les 3 Hadassim à  la droite du  Loulav,  les 2 Aravot à  sa gauche, les extrémités inférieures de toutes ces plantes ensemble. On attache le tout avec des brindilles de Loulav, par des doubles noeuds. Il existe une autre façon d'attacher les Minim, adoptée par un grand nombre de communautés:

 1 Hadas à droite du Loulav, le 2e à gauche et le 3e au milieu légèrement incliné vers la droite. Une Arava à droite, l'autre à gauche.
2. Il est recommandé de préparer le bouquet la veille de Souccot. Si on ne l'a pas fait avant Souccot ou bien si le bouquet s’est détaché pendant la fête, on ne doit pas faire durant Yom Tov des nœuds doubles, uniquement des noeuds à l'instar des lacets de chaussures qui peuvent se défaire par une seule main exerçant une traction.

3. La Mitsva de Nétilat Loulav commence le premier jour de Souccot au lever du soleil. Celui qui estime la valeur de cette grande Mitsva et désire la réaliser de la meilleure façon, se lève de bonne heure et saisit à ce moment là le bouquet du Loulav, de préférence à l'intérieur de sa Soucca, en prononçant deux Bérakhot:

1) Baroukh Ata Ado-nay Elo-hénou Mélekh Haolam Achère Kidéchanou Bémitsvotav Vétsivanou Al Nétilat Loulav

2) Chéhé'héyanou

4. On procède de la façon suivante: On saisit le  Loulav de la main droite, la tige centrale devant soi. On dit ces 2 Bérakhot, puis on soulève l'Etrog de la main gauche; on unit  l'Etrog au Loulav, puis on agite l'ensemble.
La Bérakha doit en effet être dite avant la réalisation de la Mitsva, et ce n'est que lorsqu'on saisit ensemble les 4 Minim que l'on accomplit la Mitsva.

Il existe une autre façon de procéder: saisir le Loulav de la main droite et l'Etrog à l'envers (Pitémeth vers le bas) de la main gauche. On dit les Bérakhot puis on redresse l'Etrog. Ici encore on tient à prononcer les Bérakhot avant la réalisation de la Mitsva qui ne s'accomplit que lorsqu'on saisit correctement les 4 Minim.

5. On ne réalise pas la Mitsva si l'on saisit le Loulav à l'envers ou en position horizontale, mais seulement les pointes des plantes vers le haut, dans la même direction où elles poussent.

6. Celui qui n'a qu'une main, accomplit cependant la Mitsva en saisissant les 4 Minim de cette main. Un gaucher invertira l'ordre: Le Loulav de la main gauche et l'Etrog de la main droites

7. Comme la Mitsva consiste à empoigner le bouquet du Loulav, il est recommandé de le faire à mains nues afin que rien ne sépare les mains des 4 Minim, et certains ont même soin, s'ils portent une bague, de l'enlever.

8. La Mitsva de Nétilat Loulav peut s'accomplir toute la journée, à partir du lever du soleil, mais pas la nuit

9. On fait  Nétilat Loulav tous les jours de Souccot excepté le Chabat. Chaque jour on dit la même  Bérakha au moment de réaliser la Mitsva: A/ Nétilat Loulav. On ne dit Chéhé'yanou que le premier jour.

10. Si le premier jour de Souccot tombe le Chabat, on dit Chéhé'héyanou le deuxième jour.

11. Si on a oublié de dire Chéhé'héyanou le premier jour, on le dira le deuxième. De même si on a été malade et qu'on n'a pas pu faire Nétilat Loulav au début de la fête, dès qu'on pourra réaliser la Mitsva ,  on dira Chéhé'héyanou.

12. Dans les endroits où les Minim sont rares, la synagogue se les procure pour le compte de la communauté de façon à ce qu'ils soient considérés comme propriété de tous, car la Torah exige la réalisation de cette mitsva avec des Minim à soi pour le premier jour.

 Tiré du Choulkhane Aroukh abrégé de Rabbi M. Hassan

lundi 10 octobre 2011

KIDOUCH ET BERAKHOT A LA SOUCCA



1. Le premier soir de Souccot en revenant de la synagogue on entre dans la Soucca et on y récite le Kidouch sur une coupe de vin. Ce Kidouch consiste en 4 Bérakhot:

1) Sur le vin: Haguéfène

2) Baroukh... Achère Ba'har Banou... Eth Yom 'Hag Hassouccot... Mékadech Yisraël Véhazémanim

3) Pour la Mitsva de la Soucca:Liyéchév Bassouca

4) Pour l'évènement:Chéhé'héyanou.
On boit un minimum de Révi'it de vin.  (Révi'it correspond à 81 g ou 8,6 cl)
On fait Nétilat Yadayim, on dit Hamotsi  et on mange un Cazayit de pain suivi du repas. Le deuxième soir (en Diaspora) on dit Chéhé'héyanou avant Liyéchév Bassoucca.

2. Les 5 jours de 'Hol Hamoëd qui suivent les 2 premiers jours de Yom Tov, on ne dit ni Kidouch ni Ché-hé'héyanou  (le Chabat on dit le Kidouch  habituel), mais on récite la  Bérakha Liyéchèv Bassoucca  après celle de Hamotsi avant de goûter au pain.

3. Lorsqu'on dit au début de chaque repas la Bérakha Liyéchèv Bassoucca, qui est la Bérakha relative à la Mitsva  d'habiter la Soucca,  on doit penser à inclure toute le période de résidence dans la Soucca  jusqu'au prochain repas.

4. Si on a oublié de dire Liyéchèv Bassoucca avant le repas, on dira cette Bérakha dès qu’on se rendra compte de l'oubli, au milieu du repas ou même à la fin.

5. On dit la Bérakha Liyéchèv Bassoucca debout, puis on s'assoit pour manger le pain.

6. Comme la question de dire Liyéchèv Bassoucca pour des Mézonot est controversée, dans le doute, on ne la dira pas, tout en ne mangeant les Mézonot qu'à la Soucca.


Tiré du Choulkhane Aroukh abrégé de Rabbi M. Hassan

jeudi 6 octobre 2011

LES DEFENSES DE KIPPOUR


TRAVAUX DEFENDUS:
Tous les travaux défendus le Shabbat le sont aussi à Kippour. Celui qui viole Kippour par des travaux interdits est passible de la peine de Carète (retranchement de l'âme de sa source divine et mort spirituelle)."
Les abstinences spécifiques à Kippour - applicables à toute la durée de Kippour, le soir et la journée - sont au nombre de cinq:

1) Interdiction de manger et de boire: même la moindre petite quantité d'aliment. Les enfants, s'ils ont moins de 9 ans ne doivent pas jeûner. A partir de 9 ans, on les habitue à jeûner 2 ou 3 heures à partir du moment où ils auraient dû manger comme àl'accoutumée. Dès 11 ans, on peut les faire jeûner toute la journée s'ils ne sont pas de constitution faible. L'obligation de jeûner commence à l'âge de 13 ans révolus pour les garçons et 12 ans révolus pour les filles.

2) Interdiction de se laver:
1. Il est interdit de se laver à l'eau chaude.
2. La toilette n'est interdite que pour des raisons de santé. Par conséquent, au réveil le matin, on fait l'ablution rituelle des mains, Nétilat Yadayim, tout en ayant soin de ne verser l'eau que jusqu'à la deuxième et troisième phalange, et non jusqu'au poignet comme d'habitude. On passe les doigts mouillés sur les yeux pour en enlever les saletés.
3. De même, après avoir fait ses besoins, on se lave les mains, en se limitant au strict nécessaire. 
4. Les Cohanim se lavent les mains comme d'habitude avant de faire Birkat Cohanim.
5. Une personne délicate qui souffre si elle ne se lave pas le visage, peut le faire, mais il est interdit de se rincer la bouche.

3) Interdiction de se frictionner.

4) Interdiction de porter des chaussures en cuir: tout autre matériel est permis.

5) Interdiction d'avoir des relations conjugales. Il faut appliquer en plus les mêmes lois de séparation que lorsque la femme est Nida.
Celui qui transgresse la défense de boire ou de manger est frappé de la peine de Carète.

LE MALADE A KIPOUR

1. En cas de maladie on consulte un médecin expert. Si celui-ci déclare que le jeûne peut aggraver l'état du malade et mettre sa vie en danger, il faut lui donner à manger, même s'il s'y oppose.
2. Si le malade déclare qu'il doit manger, même si  le médecin ne le juge pas nécessaire, on écoute l'avis du malade et non celui du médecin, même si celui-ci affirme que tout aliment peut porter préjudice au malade.
Dans un tel cas, cependant, on rappelle au malade que c'est Kippour au cas où il l'a oublié. Si une personne gravement malade se refuse à manger, par la crainte que Kippour lui inspire, il faut l'en obliger.
3. Si un médecin juge que le malade doit manger, et un autre qu'il peut jeûner, il ne jeûnera pas.
Le malade qui doit manger le fera par petites quantités de moins de 30 grammes d'aliments en plus de 9 minutes et moins de 40 gr. de liquide en plus de 9 minutes. En effet de telles quantités chez une personne saine, bien qu'interdites par la Torah, n'entraînent pas la peine de Carète. Un tel régime ne s’applique pas au malade dont l’état de santé exige que la nourriture lui soit administrée normalement.
4. Si quelqu’un, sous l’effet de la faim a une crise de boulimie, dont le symptôme est l’obscurcissement de la vue, on doit le nourrir immédiatement jusqu’à ce qu’il recouvre la vue. Même si l’on ne dispose que d’aliments non Cacher, il faut les lui donner sans délais.  

ISSUE DE KIPPOUR

1. La prière d'Arbit à  l'issue de Kippour est la même que celle à l'issue de Chabat. On intercale dans la Amida: Ata 'Honanetanou. Après Arbit, on dit Havdala sur du vin; on ne dit pas la Bérakha de Bessamim.
Pour la  Bérakha  de  Boré Méoré Haech  on utilise une veilleuse qui a brûlé depuis l'entrée de  Kipour.
Après Arbit on a l'usage de dire Birkat Halévana à la suite d'Arbit.

2. De retour à la maison, à l'issue du jeûne, on mange dans une atmosphère de joie véritable - la joie de se sentir pardonné et purifié.

3. Tout de suite après le repas, on effectue le premier travail de construction de la Soucca afin d'unir la Mitsva de la Soucca à celle de Kippour

Tiré du Choulkhane Aroukh abrégé de Rabbi M. Hassan

mercredi 5 octobre 2011

La veille de Yom Kippour


1. On ne dit pas Ta'hanoun  la veille de Kippour, 9 Tichri, excepté pendant les Séli'hot qui se disent avant l'aube.

2. C'est une Mitsva de manger et de boire la veille de Kippour. Nos Sages disent à ce sujet que celui qui marque le 9 Tichri par des repas en l'honneur du lendemain, grand jour de Kippour, c'est comme s'il avait jeûné également pendant cette journée.

3. On a l'usage, la veille de  Kippour,  de même que la veille de  Roch Hachana,  de se rendre au cimetière pour y dire des prières en invoquant le mérite des Tsadikim et de multiplier les actes de Tsédaka.

4. Il est recommandé de faire Tévila (bain rituel de purification) la veille de Kipour.

Kaparot à la veille de Kippour
1. On a l'usage de faire des Kaparot la veille de Kippour: on égorge un poulet pour chacun des membres de la famille, coqs et poules pour hommes et femmes respectivement.
Un seul coq peut suffire aussi pour toute la famille.
2. Avant la Ché'hita, on saisit le poulet, on le fait tournoyer au dessus de sa tête, et l'on dit
la formule qui se traduit ainsi: "Ce poulet vient à ma place, il me remplace, il est mon pardon; ce poulet va à la mort et moi j'obtiendrai une bonne et paisible vie". On ne peut prétendre que cette action ait l'effet d'un véritable pardon, mais en soumettant sa nature animale à la volonté de D. et en pensant qu'au lieu du poulet, on mérite soi-même la mort à cause de ses fautes - cette Téchouva sera sûrement agréée par le Tout-Puissant.
3. On doit choisir un Cho'het expert et sincèrement religieux, car si à cause du rythme accéléré de la Ché'hita à ce moment, celle-ci n'était pas réalisée convenablement, au lieu d'effectuer une action expiatoire, on ajouterait un grave péché.
4. On a l'habitude d'offrir les Kaparot aux nécessiteux, ou mieux encore, de les racheter avec de l'argent qu'on distribue aux pauvres.

Réconciliation à la veille de Kippour
1. Les fautes commises envers le prochain ne sont pardonnées à Kippour que si le fautif répare le tort qu'il a causé et s'en excuse. Si l'offensé n'accepte pas les excuses, on doit se rendre auprès de lui en compagnie de trois personnes pour lui demander pardon et réitérer cette intervention si nécessaire. Si après trois démarches, l'offensé refuse toujours de se réconcilier, on n'a plus l'obligation d'insister, mais on réunira dix personnes devant lesquelles on fera la déclaration suivante: j'ai commis telle offense envers un tel, je lui ai demandé pardon, mais il se refuse à me l'accorder.
2. Si l'offensé est son Maître ou son Rabbin, il faut continuer à insister autant de fois qu'il
s'avère nécessaire jusqu'au pardon.
3. L'offensé ne doit pas être dur ou cruel, mais accepter facilement les excuses, sans garder rancune. Néanmoins, si l'offenseur lui a fait une mauvaise réputation, il n'a pas l'obligation de pardonner
4. Si l'offensé est décédé, on se rendra sur sa tombe accompagné de dix personnes et on déclarera: j'ai péché envers D. et envers cette personne.
5. Avant de se rendre à la synagogue, à l'entrée de Kippour, on doit baiser la main de son père et de sa mère et leur demander pardon. C'est un devoir sacré de le faire et celui qui s'en abstient est appelé pécheur, car il méprise l'honneur de ses parents.
Si la Torah a ordonné de se faire pardonner par le  prochain la veille de Kippour, ceci s'applique à plus forte raison au devoir des enfants envers leurs parents. Maris et femmes doivent également demander pardon mutuellement pour toute contrariété survenue entre eux. Le disciple a aussi l'obligation de demander pardon à son Maître.
3. L'offensé ne doit pas être dur ou cruel, mais accepter facilement les excuses, sans garder rancune. Néanmoins, si l'offenseur lui a fait une mauvaise réputation, il n'a pas l'obligation de pardonner
 
Mine'ha la veille de Kippour
Il est recommandé de prendre son bain et de mettre les vêtements de Shabbat pour se rendre l'après-midi à la synagogue pour la prière de Mine'ha.2. A la fin de la Amida, avant Elo-hay Netsor,  on prononce le  Vidouy  (prière de confession des péchés): Achamnou, Bagadnou... puis AI 'Het... Bien que ce Vidouy soit spécifique aux 5 prières de Yom Kipour (et a leurs 'Hazarot), on le dira déjà à ce moment également, de peur qu'ùn accident ne survienne et qu'on soit empêché de le dire pendant Kipour.

Séouda Mafséket (dernier repas avant le jeûne)
1. La  Séouda Mafséket  doit s'achever bien avant le coucher du soleil, car le jeûne commence avant le coucher du soleil pour finir le lendemain après l'apparition des étoiles. En effet, c'est une Mitsva de la Torah d'anticiper le jeûne.
2. Si on a fini le repas bien avant le coucher du soleil, on peut, si on le désire, manger à nouveau par la suite, à condition qu'on n'ait pas encore pris la résolution de commencer le jeûne.
3. Il est recommandé, pendant la Séouda Mafséket, de prendre des aliments légers faciles à digérer, de s'abstenir de boissons enivrantes, de plats échauffants, comme des mets épicés, suceptibles, D. en préserve, de provoquer une impureté la nuit de Kipour.
4. Cette Séoûda doit avoir lieu dans une atmosphère de Kédoucha.
5. A l'instar de l'autel, la table, selon nos Sages, a un effet expiatoire, par les entretiens de Torah qui accompagnent le repas et l'accueil qu'on y réserve aux pauvres; il est bon d'appliquer ce principe à la Séouda Mafséket.

Tiré du Choulkhane Aroukh abrégé de Rabbi M. Hassan

mercredi 28 septembre 2011

L’utilisation du feu les jours de fêtes



L'utilisation du feu a été autorisée les jours de fête pour cuire les aliments et d'une manière générale pour le bien-être corporel et pour différentes mitsvots. Toutefois, la production du feu de quelque manière que ce soit est interdite.

Comment allumer ?
On n'a pas le droit de faire du feu en frottant une allumette, ou au moyen d'un briquet. Il faut toujours prendre le feu à partir d'une flamme existante comme celle d'une veilleuse ou d'une bougie. On peut aussi enflammer une allumette en l'approchant d'une résistance électrique devenue rouge ou d'une plaque chauffée par une flamme ou d'une cigarette.

L'interdiction d'éteindre
II est interdit d'éteindre le feu, et même de demander à un non juif de le faire. C'est pourquoi, l'allumette ayant servi à allumer la bougie ou la cuisinière à gaz, sera posée délicatement sur une surface sèche pour qu'elle s'éteigne d'elle même. Si la "source existante" s'est éteinte et qu'on doit transporter une bougie qu'on a allumée chez un voisin, on fera attention de la protéger contre un "coup de vent" éventuel.
Il est préférable dans un tel cas, et dans la mesure du possible d'allumer une cigarette où il n'y a
pas ce risque.

Les cuisinières électrique et à gaz
Il est permis d'utiliser les cuisinières: la cuisinière à gaz peut être allumée le jour de fête à partir d'une source,
alors que la cuisinière électrique doit être déjà en marche, ou programmée au moyen d'une minuterie. On peut le jour de "Yom Tov" augmenter la chaleur de la cuisinière à gaz comme électrique, pour activer la cuisson des aliments, mais il est interdit de la diminuer, même pour éviter une perte d'argent . Toutefois il est permis de le faire si le mets qui cuit risque de brûler ou de se déprécier et qu'on n'a pas d'autre feu allumé moins intense.
On fera attention en diminuant le feu, de ne pas l'éteindre. Pour éviter une perte d'argent ou par peur, on peut éteindre une cuisinière à gaz indirectement en mettant sur le feu une casserole d'eau très pleine. L'eau, en bouillant, va déborder et éteindre le feu. Une partie de cette eau sera utilisée pour faire un café ou pour se
laver les mains. Une fois le feu éteint, on peut fermer l'arrivée de gaz (d'une manière inhabitu-elle si possible).
On fera de même si la flamme du gaz s'éteint d'elle-même.
On peut également entraîner l'extinction de la cuisinière à gaz ou électri-que par l'intermédiaire d'une minuterie programmée depuis la veille de la fête. Cependant, il est interdit d'éteindre le gaz en fermant le robinet d'arrêt de la conduite.

Les fours électrique et à gaz
Il est permis les jours de fête, d'utiliser les fours électriques ou à gaz. Pour cela, il est nécessaire d'observer les mêmes règles que pour l'utilisation de la cuisinière. On peut ouvrir la porte d'un four réglé par un thermostat même lorsque le voyant de contrôle est éteint et qu'il risque de s'allumer en ouvrant la porte.

Le chauffe-eau
On ne peut pas utiliser à "Yom Tov", l'eau chaude provenant d'un chauffe-eau individuel, qu'il soit électrique ou à gaz, sauf si on a pris la précaution de le débrancher ou de l'éteindre. Par contre, l'eau chaude provenant d'un chauffe-eau collectif alimentant l'immeuble qu'il soit électrique ou à gaz, peut être utilisée.

Le chauffage
On peut allumer un chauffage à gaz (à partir d'une flamme existante) mais pas un chauffage électrique; il faudra avant la fête l'allumer ou le brancher sur une minuterie. On ne peut baisser le thermostat d'un chauffage que lorsqu'il est à l'arrêt, par contre, si on veut l'augmenter on le fera uniquement quand il est en marche. On peut ouvrir ou fermer le robinet d'un radiateur afin de permettre l'écoulement ou l'arrêt de l'eau chaude.

L'utilisation du feu pour une mitsva
Il est permis d'allumer des veilleuses ou des bougies, à partir d'une flamme existante, pour une mitsva : éclairer la synagogue même s'il fait jour ou la pièce où a lieu une circoncision . Si on doit faire brûler une veilleuse à huile ou une bougie en souvenir d'un défunt, on l'allumera avant la fête ; si on ne l'a pas fait ou si l'anniversaire tombe le deuxième jour de fête, on l'allumera, toujours à partir d'une flamme existante, de préférence à la synagogue et en cas d'impossibilité dans la pièce où l'on mange ou même encore dans le reste de l'appartement.

La cigarette
Une personne qui fume pendant toute l'année peut continuer de le faire à '"Yom Tov". Cependant, il est bien d'éviter de fumer le premier jour de fête et les deux jours de Roch Hachana. On n'allumera pas la cigarette avec un briquet et si on utilise une allumette, on l'enflammera à partir d'une source existante. Après utilisation, l'allumette sera posée délicatement sur une surface sèche afin qu'elle s'éteigne d'elle-même.
De même, on ne secouera pas la cigarette pour en faire tomber les cendres et on ne l'écrasera pas dans le cendrier. Pour la même raison, on ne tassera pas le tabac d'une pipe allumée. Il est interdit le jour de fête de "rouler" une cigarette ou de couper l'extrémité d'un cigare.
II est permis à une personne qui ne fume pas de déplacer les cigarettes ou les cigares vers les invités.

mardi 27 septembre 2011

Tefilot de Rosh Hachana


Après la Tefila

1. On quitte l'office du matin le coeur joyeux et confiant en D. qui a écouté nos prières et accepté l'appel du Chofar. On prend un déjeuner de fête et on en loue le Créateur. Ce deuxième repas doit être pris dans une atmosphère sérieuse de Kédoucha et accompagné de l'étude de la Torah.

2.  On a l'habitude de ne pas dormir l'après-midi de  Roch Hachana  et de consacrer ce  moment à dire des Téhilim  ou à étudier la Torah. Si on a la tête lourde et qu'on ne pourrait pas se concentrer plus tard pour la prière de Mine'ha, on peut se reposer un peu, passée l'heure de midi.

Mine'ha de Roch Hachana et "Tachlikh"

1. Après l'introduction habituelle du Psaume Lamenatséah et des Korbanot (Vaydabère, Pitoum Hakétoret...) on dit  Achré, Ouva Létsiyone  suivi du demi Kadich.  (Si Roch Hachana  tombe le Shabbat  on sort  le Séfer Torah  pour faire la lecture habituelle de toute  Mine'ha de Shabbat  avec trois appelés). Puis on dit la même  Amida de Cha'hrit  avec sa  'Hazara,  suivie, comme à Cha'hrit,  de la prière  Avinou Malkénou,  fixée pour tous les  Yamim Noraïm.  (Si c'est Shabbat, on dit Tsidkatékha). Ensuite Kadich Titkabal, le psaume de Roch Hachana: Lamenatséa'h... Harninou, Kadich Yéhé Chélama Raba et Alénou Léchabéa'h.

2. Après la prière de Mine'ha du premier jour, on a l'usage de réciter le Tachlikh. A cet effet, on se rend au bord de la mer ou du fleuve (ou bien sur une terrasse d’où on a une vue sur la mer) ou à côté d'un puits ou d'une citerne d'eau - et on récite les trois versets:  Mi E-I Kamokha... Vétachlikh... Titène Emeth  invoquant. D. qui, dans Sa Bonté, pardonne et "jette à l'eau" les péchés. Ces versets sont précédés d'une explication sur leur signification profonde et suivis d'une prière générale, comme indiqué dans les rituels de prières de Roch Hachana.

3. Si le premier jour de Roch Hachana tombe le Shabbat, de nombreuses communautés ont l'habitude de remettre le Tachlikh au deuxième jour. D'autres communautés disent le Tachlikh le Shabbat même.

Halakhot tirées du livre « Choul’hane Aroukh » de Rabbi Yossef Caro

lundi 26 septembre 2011

LE SOIR DE ROCH HACHANA



 
1. Le soir de Roch Hachana, on doit s'empresser de se rendre à la synagogue et de réciter la prière d'Arbit, avec ferveur et émotion, car on est déjà entré dans le jour du Jugement.

2. Si Roch Hachana tombe le Shabbat, on dit comme d'habitude après la Amida d'Arbit, la Bérakha de Méène Chéva qui est un concentré de la Amida, spécial au soir de Shabbat, que le  'Hazane récite. On y mentionne Hamélekh Hakadoch au lieu de Ha-el Hakadoch et on achève la Bérakha par Mékadech Hachabat (sans mentionner Roch Hachana). Si par oubli on a dit comme d'habitude Ha-el Hakadoch et qu'on s'en souvient après la fin de la Bérakha, on ne se reprend pas.

3. Dans les Amidot de Roch Hachana et de Kipour, on intercale dans les deux premières
Bérakhot: Zokhrénou Le'hayim et Mi Kamokha respectivement. En cas d'oubli, on ne répète pas la Amida. La troisième Bérakha s'achève par Hamélekh Hakadoch au lieu de Ha-el Hakadoch. La mention Hamélekh (le Roi) est obligatoire car Roch Hachana est caractérisé par la révélation du Roi venu juger le monde. Si on a dit Ha-et Hakadoch ou si on ne se souvient pas si on a dit Ha-el ou Hamélekh, il faut répéter la Amida depuis le début.
Dans l'avant-derrière Bérakha, on intercale Oukhtov Léhayim Tovim... et dans la dernière: Ouvséfer 'Hayim. Si on a oublié de les intercaler, on ne se reprend pas. La Amida de Roch Hachana comprend une Bérakha intermédiaire spéciale (entre les 3 premières et les 3 dernières) où  Roch Hachana  est mentionné en tant que jour du souvenir, Yom Hazikarone.

4. Si  Roch Hachana ne tombe pas  Shabbat, dans les  Amidot et dans le  Kidouch  on dit
Yom Téroua  (jour de sonnerie) mais s'il tombe le Chabat on dit Zikhrone Téroua (évocation de la sonnerie) car le Shabbat on ne sonne pas le  Chofar. Si on s'est trompé et qu'on mentionne le Shabbat Yom Téroua et les autres jours Zikhrone Téroua, ce n'est pas une erreur qui exige de se reprendre. Après la prière d'Arbit, on échange des souhaits: Léchana Tova Tikatev (Sois inscrit pour une bonne année).

5. Au retour de la prière  d'Arbit,  la table doit être prête et les lumières allumées, exactement comme en tout autre  Yom Tov.  On dit  Kidouch,  en mentionnant
Chéhé'héyanou  les deux soirs de Roch Hachana. Toutefois, comme il existe un doute  quant à la nécessité de répéter  Chéhé'héyanou  le deuxième soir, il est préférable  d'avoir devant soi au moment du Kidouch un fruit nouveau sur lequel on appliquera également la Bérakha de Chéhé'héyanou. Quoi qu'il en soit, cette Bérakha sera répétée.

6. Le soir de Roch Hachana, on mange des légumes et des fruits dont la dénomination évoque un bon présage et donne lieu à des prières Yéhi Ratsone pour la nouvelle année.
On dit Kidouch, on fait Nétilat Yadayim et Hamotsi. On trempe le pain dans du sucre ou du miel. On mange ensuite les fruits et les légumes suivants: pomme adoucie dans du sucre, poireaux, blettes, dattes, citrouille, poisson ou tête de mouton.
Avant de manger la pomme on prononce la Bérakha  Haets  en ayant à l'esprit également la datte. Comme la datte est un fruit plus important, certains en mangent en premier lieu tout en prononçant le Yehi Ratson correspondant. Si on ne trouve pas des fruits ou des légumes, on ne dit pas le Yéhi Ratson correspondant.
A défaut de tête de mouton, on peut prendre la tête de poulet ou autre volaille.

7. Il faut conserver tout le temps une bonne humeur, adopter un comportement serein, l'esprit tout entier tourné vers l'importance de ce jour: une telle attitude sera la meilleure voie vers une bonne année.
Nous savons que la colère est un grave péché. Il est donc très important, à Roch Hachana en particulier, d'éviter tout emportement et tout énervement.

Halakhot tirées du livre « Choul’hane Aroukh » de Rabbi Yossef Caro.

vendredi 23 septembre 2011

VEILLE DE ROCH HACHANA


1. Les fervents ont l'usage de jeûner la veille de Roch Hachana, afin de recevoir Roch Hachana le coeur soumis et purifié.


2. Ce jeûne commence à partir de l'aube, et on peut manger jusqu'à ce moment là si on a veillé toute la nuit, mais si après avoir dormi on interrompt son sommeil, comme par exemple pour aller aux Séli'hot, on ne pourrait plus manger, mais seulement prendre des boissons, comme de l'eau, du thé ou du café.

3. La veille de Roch Hachana, après les Séli'hot ou après la prière de Cha'hrit, on effectue la cérémonie de  Hatarat Nédarim, annulation des promesses. On choisit trois personnes (ou de préférence dix) qui se constituent en Beth Din (tribunal religieux) et qui acquièrent ainsi l'autorité d'accorder le désengagement pour les promesses non tenues. Le  Kahal,  debout, s'adresse au trio du  Beth Din assis pour la circonstance, celui-ci répond selon une formule établie par nos Sages et qui figure dans les livres de prières.

4. On ne doit pas sonner le Chofar la veille de Roch Hachana,  ni la nuit, ni le jour, même à la maison.
En effet, il doit y avoir au moins une journée d'interruption entre la sonnerie facultative du Chof ar  pendant le mois d'Eloul  (fixée seulement en tant que coutume) et la sonnerie obligatoire de Roch Hachana exigée par la Torah.

5. On a l'usage de se rendre au cimetière la veille de Roch Hachana pour prier sur les tombes des Tsadikim. L'intention ne doit pas être de s'adresser aux morts, mais de prier D. en invoquant le mérite de ces Tsadikim. On a l'habitude de donner généreusement la Tsédaka avant ces prières.

6. On ne dit pas Ta'hanoune la veille de Roch Hachana. A Mine'ha du jour précédent, et pendant les Séli'hot de la nuit, on dit Ta'hanoune".

7. On se coupe les cheveux (on a soin de le faire avant midi) et on prend un bain la veille de Roch Hachana. Il est recommandé de prendre également un bain d'immersion au Mikvé, à titre de purification.


Halakhot tirées du livre « Choul’hane Aroukh » de Rabbi Yossef Caro.

jeudi 22 septembre 2011

LES SELI'HOT



1. C'est à Roch 'Hodech Eloul que Moïse, Moché Rabénou, monta au Mont Sinaï afin de recevoir les deuxièmes Tables de la Loi. Il y demeura quarante jours jusqu'au 10 Tichri, jour de Kipour, date à laquelle le peuple fut pardonné pour le péché du Veau d’or.
 Ces quarante jours conservent depuis lors une grande valeur spirituelle  (Kédoucha) et sont consacrés à la purification par des prières spéciales, appelées Séli'hot, signifiant invocation du pardon.

2. A partir de Roch 'Hodech Eloul, jusqu'à Kipour, on  se lève de très bonne heure pour réciter les  Séli'hot  avant l'aube, heure à laquelle la disposition divine est la plus favorable à notre égard (Chaat Ratsone). On dit les Séli'hot avec beaucoup de concentration et tout particulièrement Vâyaavor (invocation des treize attributs divins de Miséricorde).

3. On ne doit pas réciter les Séli'hoi et en particulier Vayaavor avant minuit, la seule exception est la nuit de Kipour.

4. Si on récite les  Séli'hot  sans qu'il  y  ait Minyane,  on ne peut pas dire  Vayaavor  ni  Bédil Vayaavor de Ra'hamana ni les prières en Araméen, comme Ma'hé Oumassé, mais on peut dire le reste des Séli'hot.s

5. Avant de réciter les Séli'hot, il faut dire la série des Bérakhot préliminaires à la prière: Birkhot Hacha'har et les Bérakhot de la Torah, car celles-ci doivent forcément précéder la récitation de tout verset (ou autre étude de Torah).

6. On dit le demi Kadich après la récitation de Achré Yochévé Bétékha, mais faute de Minyane on continue les Séli'hot et lorsqu'il s'en forme un, on dit le Kadich en le précédant comme il se doit de trois versets bibliques (de Téhilim par exemple).

7. Les Séli'hot se disent debout, si possible, autrement on peut se contenter de se lever seulement chaque fois qu'on dit  E-I Mélekh  et Vayaavor.  On a l'habitude de sonner le Chofar pendant les Séli'hot.

8. Le  Av el ,  l'affligé, ne doit pas sortir de chez lui pour dire les Séli'hot pendant les sept premiers jours du deuil, à l'exception de la veille de Roch Hachana et de Kipour.

9. Le  'Hazane, pour les Séli'hot ainsi que pour Roch Hachana et Kipour, doit être une personne sincèrement pieuse, craignant le ciel et jouissant d'une bonne réputation; celui qui ne se sent pas à la hauteur de cette fonction sacrée doit s'en abstenir."

Halakhot tirées du livre « Choul’hane Aroukh » de Rabbi Yossef Caro.

mercredi 21 septembre 2011

LE MOIS D'ELOUL



1. Nous avons l'obligation de nous préparer pendant un mois, le mois d'Eloul,  au grand jour du Jugement divin,  Roch Hashana,  par un examen journalier de conscience en vue de corriger nos fautes et d'adapter notre conduite aux exigences de la Torah. L'étude nous enseigne la voie à suivre en ce qui concerne l'acquisition des vertus et la pratique des commandements positifs et négatifs. Nous multiplions les prières pour notre purification ainsi que les actions de bienfaisance,  Tsédaka,  qui attirent en parallèle une providence de bonté à notre égard. D'ailleurs Eloul est  un mois de miséricorde et si nous témoignons d'une sincère disposition à nous engager pleinement dans la voie de la Torah, nous jouissons d'une grande assistance divine en vue de notre amendement.

2. Matin et soir, durant tout le mois d'Eloul et jusqu'au jour de Hoshana Rabba, on ajoute à la prière le Psaume 27 de circonstance: Ledavid A. Ori Véyichi... que le Midrash explique ainsi: A. Ori ("D. est ma lumière"): à Rosh Hashana, Véyichi: ("et mon salut") au jour de Kipour, Ki Yitspénéni Bessouko (Il m'abritera sous sa Soucca).

3. Le mois d'Eloul, les hommes de mérite font vérifier leurs Téfilines et leurs Mézouzot pour s'assurer qu'ils sont toujours Kéchérim, valables pour la Mitsva.

Halakhot tirées du livre « Choul’hane Aroukh » de Rabbi Yossef Caro.

lundi 19 septembre 2011

Halaha du jour: " A ta B.M n'oublie pas le B.H !!!"


Lois du BIRKAT HAMAZONE

1. On est tenu de prononcer B.H. si on a mange au minimum le volume d'une olive de pain (Cazayit) pendant le temps maximum qu'il faut pour consommer une demi miche (Kédé Akhilat Pérace). Comme ces mesures sont controversées, il faudrait, pour se conformer à toutes les opinions, manger pas moins de 29 grammes de pain avant que 4 minutes ne se soient écoulées afin de n'avoir pas de doute quant a l'obligation de dire B.H.

2. On doit laisser le pain sur la table pendant B.H., en signe de notre gratitude envers D. qui nous donne notre pain en abondance, et aussi parce que la bénédiction ne réside pas sur une table vide.

3. BH doit se réciter assis, au même endroit où on a pris le repas.

4. BH doit se prononcer distinctement , mot par mot, sans distraire son attention . On ne doit faire aucun signe des doigts ou des yeux. Sur ce point, il n’existe aucune différence entre la Amida (prière des 18 bénédictions prononcée debout) et B.H . Cette prière doit se faire avec ferveur et concentration.

5. Si par mégarde, on s'est levé de table sans avoir récité B.H. et on est parti ailleurs, il faut retourner à
l'endroit du repas pour prononcer B.H. Si cela est impossible, on dira B.H. à l’endroit où on se trouve.

6. Une fois le repas terminé, on a le temps de réciter B.H. tant qu'on n'a pas faim de nouveau. S'il s'agit d'une légère collation, il ne doit pas s'écouler plus de 72 minutes après la fin du repas.Mais il faudra de  toute façon le faire le plus prés de la fin du repas.

7. Si on doute d'avoir réciter B.H., il faut la réciter. Ceci s'applique seulement si on a mange a satiété, car c'est alors une obligation écrite de la Torah et on ne pourrait pas s'y soustraire dans le doute. Le mieux est, même si on avait mangé très peu, de refaire Nétilat Yadayim (ablution des mains), prendre un Cazayit de pain et dire Birkat Hamazone.

8. Les femmes sont astreintes à l'obligation de B.H. Si elles ne savent pas la lire, le maître de maison peut la prononcer à haute voix pour les en exempter et elles remplissent leur devoir en l'écoutant et en répondant Amen à chaque Berakha. II conviendrait qu'elles apprennent au moins B.H. raccourcie.

9. B.H. exempte de Bérakha finale .tout ce qu'on a mangé et bu pendant le repas, même le vin et les fruits pour lesquels on doit dire à table la Bérakha initiale.

Extrait du Choulhan Arouh abrégé du Rav Hassan